Figure sulfureuse de la dramaturgie britannique, Sarah Kane signe avec 4.48 Psychose un chant du cygne d’une beauté aussi dangereuse que fascinante. Derrière les éclats poétiques d’un texte fragmentaire et novateur émerge la voix d’une femme qui veut regarder la mort en face pour rester intègre avec elle-même. Porteurs d’insoumission, ses mots révoltés laissent aussi percer un cri sublime et déchirant sur la dépendance amoureuse et le désir qui brûle.
Portée par une nouvelle traduction rythmée du québécois Guillaume Corbeil et une relecture du jeune metteur en scène Florent Siaud, la performance physique de Sophie Cadieux conduit le spectateur au cœur des ténèbres.
Le spectacle est lauréat pour la meilleure interprétation féminine et finaliste pour la meilleure mise en scène au Prix de l’Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT) 2016.